LES Troubles de l’attachement chez l’adulte.
Pourquoi suis-je incapable de changer ?
Pourquoi est-ce que je répète toujours les mêmes erreurs ?
Pourquoi je retombe à chaque fois dans les mêmes travers ?
Mon chemin de résilience.
Vous souhaitez bénéficier du programme « Mon chemin de résilience » et entrer dans le processus de transformation des comportements liés au trouble de l’attachement :
Parfois, les blessures relationnelles de notre enfance ressurgissent dans notre vie quotidienne, influençant notre manière d’interagir avec le monde. Nous revivons les mêmes situations qui peuvent fortement impacter nos émotions et nos relations.
Les blessures d’attachement, comme on les appelle, peuvent être guéries et surmontées, permettant ainsi de développer des relations plus harmonieuses et épanouissantes.
Je suis profondément investie dans mon métier et je reçois régulièrement des patients au cabinet qui font face à des difficultés relationnelles persistantes. Je ne parle pas de problèmes passagers, mais de véritables obstacles récurrents. Par exemple, certains éprouvent une forte dépendance aux autres et peinent à se sentir à l’aise lorsqu’ils se retrouvent seuls. D’autres érigent des barrières entre eux et les autres en adoptant ce qu’on appelle un « faux self », dissimulant ainsi leur véritable nature derrière un masque. Ils ressentent également un sentiment constant d’infériorité et d’insuffisance par rapport aux autres, se comparant sans cesse et ayant du mal à établir des relations harmonieuses et équilibrées.
Dans certains cas, les patients souffrent de ce que l’on appelle un trouble de l’attachement, qui se traduit par des difficultés dans l’apprentissage des compétences relationnelles. C’est pourquoi il est crucial d’aborder ce sujet aujourd’hui, car il constitue un élément central lié à l’attachement. Cette problématique m’est souvent soumise, et en l’explorant, vous pourriez également découvrir des pistes pour mieux comprendre les obstacles dans vos propres relations.
les Troubles de l’attachement.
Comment caractérisons-nous les troubles de l’attachement ?
Se manifestent-ils exclusivement à travers des difficultés relationnelles ?
Les interactions humaines sont souvent complexes, et pour certaines personnes, les gérer peut représenter un défi considérable. Elles peuvent ressentir le besoin de dissimuler leurs émotions authentiques en public, avoir du mal à communiquer leurs sentiments ou trouver difficile de supporter la solitude.
Les professionnels désignent ces problèmes sous le terme de Troubles de l’attachement (ou Blessures de l’attachement).
Alors, que recouvrent exactement ces troubles ?
Comment les reconnaître ?
Dans quelles circonstances se manifestent ils ?
Et surtout, quelles sont les approches de traitement disponibles ?
Les troubles de l’attachement se caractérisent par des insécurités dans nos relations, lesquelles sont façonnées par notre environnement, nos interactions avec les autres et nos traits personnels. Néanmoins, la manière dont ces troubles se manifestent diffère d’un individu à l’autre.
Cependant, lorsque les parents ou les figures d’attachement ne répondent pas de manière adéquate aux émotions négatives de l’enfant, celui-ci va développer par lui-même des stratégies protectrices. Les émotions négatives sont alors perçues comme dangereuses, car l’enfant, se sentant peu sécurisé, doit simultanément faire face à son environnement et à des parents qui se révèlent inadaptés. Les enfants peuvent alors ressentir le sentiment d’être rejetés ou abandonnés, et peuvent douter de leur valeur et de leur capacité à susciter de l’amour ou de l’intérêt.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Environ la moitié de la population est estimée avoir un style d’attachement sécurisé, tandis que les autres affichent des schémas plus marqués par l’insécurité, comme l’attachement anxieux, évitant ou désorganisé.
Les troubles de l’attachement chez l’adulte peuvent par exemple se traduire par les symptômes suivants :
• La dépression
• L’anxiété et le stress
• La colère
• L’agressivité
• L’incapacité à ressentir des émotions positives lors de situations agréables.
• Le sentiment d’inconfort émotionnel, irritabilité ou indifférence.
• Le manque de confiance en soi et envers les autres
• Les difficultés à établir des relations intimes
• La peur intense de l’abandon et du rejet
• Le besoin de contrôler les situations mentalement
Comprendre son style d’attachement permet de mieux se comprendre soi-même mais aussi de mieux comprendre les autres, favorisant ainsi l’établissement de relations sécurisantes. Selon la théorie de l’attachement de John Bowlby, le style d’attachement développé durant l’enfance peut être classé en attachement sécurisé, où les interactions se déroulent harmonieusement et où l’on se sent en sécurité.
- Les personnes ayant vécu un attachement sécure :
« Le développement de la personnalité repose sur la capacité à se sentir en sécurité, aimé et accepté. »
John Bowlby
Un attachement sécurisé favorise la capacité de l’adulte à développer des relations d’attachement variées, que ce soit avec des amis, au travail, en famille ou dans un couple, facilitant ainsi une exploration relationnelle plus aisée.
Dans une relation où l’attachement est sécurisé, la personne a bénéficié d’une enfance avec un parent empathique, aimant, et encourageant, qui a établi des limites avec compassion, offrant du réconfort, et respectant son autonomie.
Ce parent était alors attentif aux émotions et aux besoins de l’individu durant son enfance, grâce à une régulation émotionnelle adéquate. Ainsi, l’individu s’est senti en sécurité dès son plus jeune âge et a pu par la suite explorer son environnement en sachant qu’il pouvait revenir vers son parent en cas de besoin.
L’individu, en tant qu’enfant ainsi que durant toute son évolution jusqu’à l’âge adulte, se sent autorisé à exprimer ses émotions sans crainte de rejet ou d’abandon, car le parent fût présent et disponible dès le départ. Cette dynamique favorise un comportement coopératif, une faible agressivité, et encourage l’estime de soi, basée sur le modèle parental bienveillant.
La bienveillance parentale enseigne à l’enfant en devenir à être compatissant envers lui-même et les autres, tout en lui donnant les outils pour faire face aux conflits et réguler ses émotions avec ses propres ressources.
Les caractéristiques des adultes ayant un attachement sécurisé :
- Ils sont à l’aise pour exprimer leurs pensées et leurs émotions.
- Ce sont des individus indépendants qui n’ont pas peur de se montrer vulnérables.
- Ils ont confiance en eux et sont capables de prendre des décisions.
- Ils sont capables de fixer des limites et de respecter celles des autres grâce à leur attachement sécurisé.
- Ils gèrent les conflits de manière pacifique.
- Ils pardonnent facilement.
- Ils se sentent à l’aise avec la proximité dans leurs relations.
Trois types d’attachement insécurisant qui peuvent avoir un impact significatif sur la santé émotionnelle.
En revanche, toujours selon la théorie de l’attachement de John Bowlby, le style d’attachement développé durant l’enfance peut être classé également en attachement insécurisant.
En général, lors de son enfance, l’individu s’est senti peu sûr dans ses relations, ce qui la conduit à développer des stratégies, même si, durant son plus jeune âge, elles reposaient sur sa compréhension limitée du monde. Ces stratégies peuvent inclure le maintien des autres à distance pour se protéger ou, à l’inverse, la recherche de fusion avec les autres pour se sentir en sécurité.
- Les personnes ayant vécue un attachement insécure anxieux :
L’attachement ambivalent ou anxieux se caractérise par une forte propension à s’accrocher aux autres, ce qui peut parfois sembler envahissant.
Il s’agit de personnes qui ont vécu au sein d’environnements plutôt instables émotionnellement avec des parents anxieux. Ces personnes vont toujours se demander : vais-je être accepté ? M’aimera-t-on à ma juste valeur ?
Ils craignent d’être trahis, abandonnés, d’être seuls… Il s’agit en fin de compte de leur plus grande angoisse, c’est-à-dire : la peur de l’abandon et faire face seule aux défis de la vie.
Ces personnes posent énormément de questions, souvent insignifiantes, et vont avoir besoin de beaucoup de retours. Elles sont généralement préoccupées mentalement. Elles possèdent une faible estime d’elle-même avec beaucoup de doutes, ce qui leur amène un très grand besoin de proximité et de contrôle.
Le développement d’un attachement anxieux-ambivalent survient dans un environnement où le parent présente des comportements ambivalents, oscillant entre une proximité excessive et une distance émotionnelle, parfois chaleureux et d’autres fois froid et peu attentif aux besoins de l’enfant. Durant son enfance, cette inconsistante rend l’individu incertain et anxieux, le poussant à chercher à sécuriser le parent pour obtenir en retour un sentiment de sécurité.
Par conséquent, l’enfant craint d’explorer le monde de peur d’être abandonné et éprouve des difficultés à ressentir le calme, la joie et à développer son autonomie, même une fois adulte. Il peut manifester de la méfiance dans ses relations tout en recherchant activement le contact pour combler son besoin de sécurité émotionnelle, même une fois adulte et indépendant, avec des conséquences significatives lorsqu’il se retrouve seul.
Les caractéristiques des personnes présentant un attachement ambivalent ou anxieux : (cliquez ici)
- La dépendance affective.
- Un besoin intense et parfois excessif de l’autre.
- Une peur prononcée de l’abandon et de la solitude.
- Se sent extrêmement mal lorsqu’il est critiqué.
- Un besoin important de présence, de communication et de réconfort.
- Un manque de confiance en soi et des doutes fréquents.
- Une sensibilité accrue dans les relations interpersonnelles.
- Une tendance à une préoccupation mentale constante concernant les relations.
Pourquoi certaines personnes développent-elles une dépendance affective et/ou des relations toxiques? (cliquez ici)
On n’hérite pas de la dépendance affective dès la naissance ; elle se forme au fil de l’enfance ou même plus tard dans la vie en réaction à des événements et des situations spécifiques.
Voici six causes possibles de la dépendance affective :
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- Un environnement peu sécurisant durant l’enfance.
- La perte d’un être cher.
- Des expériences d’abus sexuel.
- Des agressions psychologiques.
- Les conséquences du handicap, de la maladie ou d’un accident.
- Un manque d’estime de soi.
Pour en savoir plus sur les relations toxiques, cliquez ici.
- Les personnes ayant vécue un attachement insécure évitant :
Dans le cas de l’attachement insécure de type évitant, une personne a tendance à maintenir les autres à distance émotionnelle.
Il s’agit tout simplement de personnes qui évitent la relation dans sa globalité, et donc les émotions qui l’accompagne.
Dès lors, ils s’exilent automatiquement de tout type de relation.
Leur principale anxiété est d’être en proximité avec les autres. Un questionnement apparaît donc : que va-t-il arriver si j’accepte d’entrer en relation avec autrui ? Les émotions !
Il s’agit de la chose primaire que rejettent les personnes présentant ce genre d’attachement. Ces personnes ont tellement été confrontée à des « froideurs émotionnelles » , des rejets ou même de la maltraitance de la part de leur entourage qu’un blocage inconscient apparaît et repoussent par la suite toutes les émotions possibles.
Pour expliquer plus en détails :
Cette attitude découle généralement d’une peur de la dépendance et de l’intimité, souvent en raison de blessures antérieures ou de craintes de vulnérabilité. En évitant la proximité émotionnelle, la personne cherche à se protéger contre la douleur potentielle d’être abandonnée ou rejetée. Cependant, cela peut entraîner des difficultés dans les relations, car le besoin naturel de connexion et d’intimité est réprimé au profit de l’indépendance et de la distanciation émotionnelle.
Le développement d’un attachement évitant se produit dès l’enfance dans une relation avec un parent distant, rigide, parfois violent et peu investi émotionnellement dans la relation avec son enfant.
Lorsque durant cette période de sa vie l’individu perçoit qu’il est un fardeau pour ce parent, il développe la peur de partager ses émotions, besoins et désirs. Progressivement, il apprend à se débrouiller seul, réprimant ses émotions, besoins et désirs, et conserve ces habitudes même une fois adulte. Il aspire à une indépendance totale, mais cela engendre un sentiment de solitude intérieure, d’insécurité et de colère refoulée, qui peut se manifester de manière inappropriée envers autrui. L’adulte évite ainsi toute sa vie l’intimité et recherche des stratégies pour renforcer son indépendance excessive, refusant de reconnaître ses besoins ou de les exprimer par peur d’être submergé par les demandes et les besoins des autres.
Ce style d’attachement se manifeste par une série de caractéristiques, par exemple : (cliquez ici)
- Le Faux-Self : Certaines personnes érigent des barrières entre elles et les autres en adoptant ce qu’on appelle un « faux self », dissimulant ainsi leur véritable nature derrière un masque. Ils ressentent également un sentiment constant d’infériorité et d’insuffisance par rapport aux autres, se comparant sans cesse et ayant du mal à établir des relations harmonieuses et équilibrées.
- Évitement de la proximité ou de l’intimité
- Comportements méprisants
- N’aime pas dépendre des autres
- Difficulté à être proche / Peur de la proximité
- Manque d’émotion ou minimisation de l’expression des émotions
- Difficulté à s’ouvrir notamment s’agissant de pensées privées
- Repousse quiconque tente de trop s’approcher
- Illusion d’auto-suffisance
- Manque d’empathie
Cet exemple illustre parfaitement un profil d’attachement évitant : (cliquez ici)
La personne décrite semble se sentir détachée de sa propre vie, comme si elle observait passivement sans y participer pleinement.
Elle exprime parfois le besoin de compagnie, mais revendique aussi son indépendance, sans désir de dépendre de quelqu’un ou de quelque chose de supérieur. Depuis son enfance, elle a peut-être développé une carapace pour se protéger des émotions douloureuses, ce qui l’a amenée à éviter l’intimité émotionnelle et à avoir du mal à exprimer ses sentiments.
Ces comportements peuvent en effet être des signes d’un attachement évitant, où la personne se détache des autres pour éviter de ressentir des émotions intenses. Pourtant, comme le souligne l’exemple, l’épanouissement humain passe souvent par des relations interpersonnelles enrichissantes.
- Les personnes ayant vécue un attachement insécure désorganisé :
L’attachement insécure désorganisé se caractérise par une absence de stratégie cohérente pour faire face aux situations de stress ou de danger, résultant souvent d’expériences traumatiques ou de relations parentales désorganisées.
Ici, les personnes qui ont fait face à des traumatismes très profonds (maltraitance verbale, physique et ou sexuelle, des deuils…) ou des psycho-traumatismes très importants se retrouveront dans cette catégorie d’attachement. En effet, en ayant manqué dès leur naissance de « soins primaires », ces dernières seront très fréquemment amenées à vivre avec des troubles dépressifs chroniques.
Pour expliquer plus en détails :
Cette instabilité dans les modèles mentaux de soi et des autres peut se manifester dans les relations de couple à l’âge adulte, où la personne peut alterner entre des comportements contradictoires, tels que la recherche d’intimité et le rejet, ou la proximité et la distance. Cette base insécure peut créer des difficultés dans les relations, car la personne peut avoir du mal à établir des liens stables et sécurisants avec les autres.
Cependant, il existe un autre type d’attachement qui se développe lorsque l’enfant n’a pas réussi à développer des stratégies d’attachement cohérentes. Cela peut être dû à divers facteurs, tels que des situations difficiles, la présence d’adultes traumatisés autour de l’enfant, ou dans les cas les plus graves, à des expériences de maltraitance ou à des comportements imprévisibles de la part des adultes.
Dans ces situations, l’enfant, dont le cerveau est encore en développement, ne parvient pas à mettre en place des stratégies d’attachement cohérentes, ce qui résulte en un attachement désorganisé. Ce type d’attachement, caractérisé par un apprentissage relationnel désorganisé, rend la personne particulièrement vulnérable aux troubles psychopathologiques ou psychiatriques à l’âge adulte.
Les caractéristiques des personnes présentant un attachement insécure désorganisé : (cliquez ici)
- Une attitude chaotique dans leurs relations : cela se manifeste par un comportement intense et imprévisible, déstabilisant ainsi leurs partenaires ou leurs proches.
- Une peur extrême du rejet : cette peur complique considérablement la connexion avec les autres et la confiance en leurs paroles et attitudes.
- Besoin de proximité: malgré leur méfiance, beaucoup de personnes préfèrent éviter la proximité et se retirer des autres.
- Comportement agressif: elles peuvent adopter une attitude agressive envers leurs partenaires ou leurs proches par peur d’être abandonnées ou trahies.
- Faible estime de soi: en l’absence de soutien positif de la part de leurs parents ou de leurs soignants, ces personnes tendent à souffrir d’une faible estime d’eux-mêmes.
- Dépression et/ou anxiété: dans de nombreux cas, avoir été maltraité ou négligé par ses parents pendant l’enfance augmente la probabilité de développer des troubles tels que l’anxiété ou la dépression.
- Sentiment d’inadaptation: les personnes ayant un attachement désorganisé tendent à se sentir inadaptées au regard des autres, puis dans les cas les plus extrêmes, elles peuvent finir par se sentir comme désagréables pour leur entourage.
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Cet exemple illustre parfaitement un profil d’attachement insécure désorganisé : (cliquez ici)
Le développement d’un attachement désorganisé survient dans des relations parentales marquées par des formes de violence psychologique, verbale, sexuelle ou physique, parfois associées à des négligences.
Le parent est souvent indisponible, manifestant une inconsistance émotionnelle et réagissant de manière imprévisible. Cette instabilité plonge l’enfant dans un état de terreur et de stupeur, dominé par un sentiment d’impuissance et de solitude. À son tour, l’enfant devient imprévisible, alternant entre la recherche de proximité et le rejet de la relation, tout en restant constamment en alerte face au danger que représente la relation avec le parent, et hypersensible aux stimuli environnementaux.
Cette relation ne permet pas à l’adulte, surtout en fonction de son passé, d’internaliser les normes sociales ni de réguler ses émotions. Il oscille entre le désir de connexion et le rejet des autres, expérimentant des niveaux élevés de stress et d’insécurité.
En conséquence, la personne perd confiance en l’humanité et vit une détresse émotionnelle intense.
Comment se forme le trouble de l’attachement ?
Le trouble de l’attachement est une difficulté ou un problème dans la manière dont nous apprenons à nous lier aux autres. Ce concept provient de la théorie de l’attachement élaborée par Bowlby. Cette théorie, largement explorée en psychologie, met en évidence que les personnes ayant des difficultés à traiter leurs traumatismes peuvent présenter un trouble de l’attachement.
Ce trouble implique principalement des schémas établis dès le plus jeune âge. Nos premières interactions sociales sont cruciales, car les êtres humains sont des êtres sociaux qui ont besoin de la proximité des autres pour survivre et s’épanouir. Ainsi, dès le début de leur vie, les individus cherchent à établir des liens et à être attachés aux autres, tout en cherchant à être aimés en retour. En effet, il nécessite une prise de conscience, car il concerne des éléments qui se mettent en place dès le plus jeune âge. En tant qu’êtres sociaux, les hommes et les femmes ont un besoin fondamental de connexion et d’appartenance à un groupe pour leur survie et leur épanouissement. Ainsi, dès les premiers stades du développement humain, l’une des priorités est de former des liens avec autrui et de susciter en retour l’attachement des autres envers soi.
L’attachement et l’amour ne sont pas tout à fait identiques.
L’amour engendre des sentiments agréables associés au plaisir, tandis que l’attachement est davantage lié à un sentiment de sécurité. Sans un attachement sécurisant, souvent appelé attachement sécurisé, il est difficile de développer une autonomie émotionnelle.
Un enfant privé d’un attachement sécurisant éprouvera des difficultés à explorer le monde qui l’entoure, entravant ainsi son apprentissage. Il est donc crucial de comprendre que les troubles de l’attachement, dès le plus jeune âge, peuvent engendrer des problèmes relationnels et de sécurité. Ces difficultés précoces peuvent compromettre divers apprentissages essentiels pour l’avenir.
Nous évoquons généralement une période qui se situe avant l’âge de cinq ans. C’est une période où les souvenirs sont souvent absents ou flous, ce qui peut rendre difficile l’exploration de ces expériences en thérapie. Cependant, il existe toute une gamme de techniques et d’approches en psychothérapie qui intègrent des outils permettant de travailler sur des aspects pour lesquels nous n’avons pas nécessairement de souvenirs clairs.
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Comment savoir si vous souffrez des troubles de l’attachement ?
Chaque personne étant unique, voici quelques exemples à considérer.
- Vous pourriez vous retrouver dans des situations de groupe où vous n’osez jamais prendre la parole. Vous vous sentez extrêmement inhibé, anxieux, et vous ne savez pas quoi dire. En interne, vous ressentez un sentiment de dévalorisation.
- Il peut également arriver que vous ne soyez jamais authentique avec les autres. Si vous avez constamment l’impression de vous cacher derrière un masque par crainte du jugement, de la critique ou du comportement des autres, il pourrait être utile d’explorer cette piste.
- Si vous éprouvez une dépendance affective, c’est-à-dire que vous ressentez une grande angoisse lorsque vous êtes seule et que cela peut même déclencher des crises de panique, il serait pertinent d’explorer cette situation. Il est important de pouvoir être à l’aise tant dans la solitude que dans la compagnie des autres, car l’équilibre entre ces deux états est essentiel pour le bien-être émotionnel.
- Si vous vous retrouvez fréquemment dans des relations toxiques, il est important de noter que vous pouvez être impliquée dans des relations toxiques sans nécessairement être toxique vous-même. La présence répétée de personnes toxiques dans votre vie peut également être un signe de difficultés dans vos modes d’attachement et dans votre manière d’interagir avec autrui.
- Si vous avez souvent l’impression que les gens sont agressifs envers vous de manière généralisée, ou si vous ressentez fréquemment de l’agressivité envers les autres, cela pourrait indiquer une piste à explorer. De même, si vous avez tendance à tomber amoureux ou amoureuse très rapidement et que cela vous fait souffrir à chaque fois, ou si vous vous attachez trop rapidement aux gens et que vous êtes souvent déçue, il pourrait être bénéfique d’explorer ces schémas récurrents dans vos relations.
Je tiens à souligner l’importance de ne pas se livrer à un autodiagnostic hâtif.
Il est normal d’éprouver diverses complexités dans nos relations,
étant donné la complexité inhérente à la nature humaine.
Ce dont je parle concerne des schémas qui se manifestent de manière récurrente,
presque systématiquement, dans la plupart de vos interactions.
Il est également essentiel de noter que nous ne parlons pas d’événements isolés, mais des symptômes que je vais vous décrire, qui se manifestent de manière récurrente et dans presque toutes vos relations.
Il n’est jamais trop tard pour être résilient.
Boris Cyrulnik souligne que pour se reconstruire après un traumatisme tel que la maltraitance, un accident ou des violences psychologiques, il est essentiel de se sentir en sécurité.
Les individus qui ont eu des expériences de sécurité dans leur passé, notamment pendant leur enfance, seront plus résilients face à la douleur. En revanche, ceux qui n’ont pas bénéficié de cette sécurité auront souvent plus de difficultés à faire face aux épreuves. C’est pourquoi il est crucial d’identifier des environnements sécurisants pour favoriser une reconstruction positive, en particulier chez les enfants.
En effet, la résilience et l’attachement sont étroitement liés. La résilience ne se construit pas seulement à travers la protection maternelle ou parentale, mais aussi dans la relation avec autrui. Les liens d’attachement que l’enfant établit avant et après un traumatisme jouent un rôle crucial dans son processus de reconstruction afin de vivre toute une vie dite : normale. Ces relations sécurisantes et soutenantes offrent au futur adulte que vous êtes déjà surement, un socle émotionnel solide sur lequel il peut s’appuyer pour surmonter les épreuves et développer sa résilience.
Mon chemin de résilience
Il n’est jamais trop tard pour être résilient.
Dans ce programme différentes thérapies sont mises en œuvre pour accompagner vers un changement de comportement et une meilleure gestion émotionnelle :
La résilience est le processus par lequel une personne, face à l’adversité, parvient à reconsidérer et à donner un nouveau sens à ce qu’elle vit ou a vécu.
Ainsi, ce programme de résilience vise à :
- Accroître la capacité d’adaptation.
- Favoriser la sécurité émotionnelle.
- Renforcer l’amour-propre et la confiance en soi.
- Cultiver une bonne estime de soi.
- Reconstruire sa vie en s’appuyant sur des facteurs personnels internes et externes, tout en mobilisant les ressources nécessaires pour provoquer un changement.
- Introduire de nouvelles stratégies d’intervention et stimuler des nouvelles idées.
- Adopter un nouveau regard sur soi-même face à l’adversité.
- Modifier son mode de vie.
- Se permettre de dire « non ».
- Prendre des décisions avec assurance.
- Être dans l’acceptation et la gratitude.
- Envisager l’avenir avec optimisme.
Dans ce programme différentes thérapies sont mises en œuvre pour accompagner vers un changement de comportements et une meilleure gestion émotionnelle :
L’HYPNOSE RÉGRESSIVE :
Bien que la PNL emploie parfois des très bonnes techniques de régression qui travaillent avec le conscient, quant à l’hypnose, elle les utilise plus fréquemment pour un travail intérieur pour accéder à des états en profondeurs, à des états inconscients.
Certaines approches se concentrent sur les techniques régressives, qui visent à revisiter et à reconnecter avec les émotions de l’enfance. Même en l’absence de souvenirs précis, il est possible de ressentir et d’évoquer des émotions associées à des moments de l’enfance, même très précoces.
Les techniques de régression consistent à faire voyager la personne qui consulte dans son passé, afin d’être éclairée et de trouver des réponses aux questions qu’elle se pose. Ces méthodes ne sont pas anodines. En effet, elles peuvent raviver des souvenirs douloureux que l’inconscient avait enfouis et avec eux, les émotions et les comportements physiques qu’ils avaient entrainés. Pendant cette régression, le client se souvient clairement de tout et revit, de manière dissociée, les événements comme s’ils se produisaient à nouveau sans le revivre réellement. Il est observé que lorsque la personne régresse, sa personnalité régresse également. Par exemple, une personne ramenée à l’âge de 4 ans adoptera la mentalité d’un enfant de cet âge et pourra même retrouver la voix qu’elle avait alors. En hypnose ericksonienne, les régressions sont utilisées pour recadrer, transformer et modifier une expérience passée, tout en permettant de retrouver des informations oubliées.
Cette technique vous offre la possibilité d’améliorer votre confiance en vous et votre estime de soi, d’apprendre à apprécier la solitude et de mieux gérer vos émotions.
Elle peut également vous aider à surmonter votre peur de l’abandon et de rejet, tout en vous permettant de :
- Explorer votre être intérieur pour mieux vous connaître.
- Assumer la responsabilité de vos émotions.
- Libérer et gérer sainement votre colère.
- Reconnecter avec votre enfant intérieur pour guérir les blessures passées.
La Thérapie par le Retraitement de l’Information Traumatique par les Mouvements Oculaires (R.I.T.M.O) :
L’une des thérapies les plus efficaces pour traiter un trouble de l’attachement et restaurer un sentiment de sécurité intérieure ainsi que des capacités d’attachement sécurisé est le R.I.T.M.O. (Retraitement de l’Information Traumatique par les Mouvements Oculaires).
Dans le cas d’un trouble de l’attachement, souvent enraciné dans l’enfance suite à des traumatismes, ces blessures peuvent persister à l’âge adulte. Pour aider à surmonter ces traumatismes, le R.I.T.M.O. se révèle être une thérapie particulièrement efficace. Le R.I.T.M.O. agit en favorisant la guérison des événements traumatisants par le traitement de l’information. Les personnes traumatisées ont tendance à rester imprégnées par les souvenirs douloureux. Cette méthode vise à changer la manière dont ces informations sont traitées, avec pour objectif de désensibiliser le patient face à ses douleurs. La désensibilisation peut se produire en quelques séances, voire en une seule.
La combinaison de techniques hypnotiques peut induire un état de conscience propice à la modification de la perception de l’événement.
Renforcer l’estime de soi et la confiance en soi :
Les racines de l’estime de soi se trouvent dans la manière dont les figures d’attachement ont procuré sécurité et encouragement à l’enfant dans son exploration du monde. Nicole Guedeney, dans un article publié dans la revue Devenir en 2011, souligne que la confiance et l’estime de soi se développent lorsque les parents ou les figures d’attachement soutiennent l’enfant lorsqu’il est confronté à des situations stressantes. Cela implique que les parents ou les figures auxquelles l’enfant s’attache répondent à ses besoins de manière implicite, lui permettant ainsi de reconnaître et de contenir ses émotions.
Lorsque les parents sont attentifs aux émotions négatives de l’enfant et le sécurisent, ces émotions ne représentent pas une menace pour lui, lui permettant ainsi de communiquer avec ses parents. Dans cette situation, les parents agissent en tant que régulateurs du stress de l’enfant.
Cependant, lorsque les parents ou les figures d’attachement ne répondent pas de manière adéquate aux émotions négatives de l’enfant, celui-ci va développer par lui-même des stratégies protectrices. Les émotions négatives sont alors perçues comme dangereuses, car l’enfant, se sentant peu sécurisé, doit simultanément faire face à son environnement et à des parents qui se révèlent inadaptés. Les enfants peuvent alors ressentir le sentiment d’être rejetés ou abandonnés, et peuvent douter de leur valeur et de leur capacité à susciter de l’amour ou de l’intérêt.
Lorsque les parents ou les figures d’attachement répondent aux enfants de manière effrayante, que ce soit par des punitions ou des menaces lorsque l’enfant est en détresse, ou par des explosions de colère où le parent perd le contrôle, même lorsque l’enfant a besoin de réconfort, cela peut conduire à un attachement désorganisé. Dans ce cas, les enfants peuvent développer une tendance à devenir leur propre parent, ce qu’on appelle la parentification, ce qui les amène à penser qu’ils n’ont pas le droit de prendre soin d’eux-mêmes.
L'OBJECTIF PRINCIPAL : (cliquez ici)
L’objectif principal de cette étape est de repérer et d’identifier les pensées responsables de ces mauvaises habitudes ou de ces préjugés, puis de les modifier afin qu’elles n’aient plus d’impact sur notre vie présente. Cela nécessite un travail approfondi sur nos croyances, nos valeurs et notre identité, dans le but d’apprendre à s’apprécier et à se valoriser davantage.
En abordant ces sentiments de non-acceptation de soi, tels que la peur d’être jugé ou rejeté, avec des protocoles puissants et des méthodes de développement personnel, nous pouvons progressivement transformer notre relation avec nous-mêmes. En apprenant à remettre en question nos pensées automatiques et en cultivant une attitude plus positive envers nous-mêmes, nous pouvons nous libérer des schémas de pensée limitants et adopter une estime de soi plus solide et épanouissante.
Ces étapes sont essentielles pour transformer nos croyances limitantes et renforcer notre estime de soi : (cliquez ici)
- Utiliser des techniques d’ancrage et de génération de nouveaux comportements pour modifier les croyances limitantes telles que la peur, l’anxiété ou la nervosité. Notamment avec les techniques de la PNL et de l’Hypnose, afin d’associer consciemment un état émotionnel spécifique à un stimulus spécifique, créant ainsi une connexion entre les deux. De plus, il est également possible d’inclure des méthodes pour effacer la charge émotionnelle des souvenirs désagréables et abandonner les croyances erronées.
Aujourd’hui, en Hypnose, il est reconnu que la profondeur des transes favorise particulièrement l’apprentissage. Or, ce sont celles induites lors d’un état modifié de conscience. Ce ralentissement de l’activité cérébrale permet de se recentrer sur soi-même tout en faisant fonctionner en synergie nos deux hémisphères cérébraux (alliant à merveille l’intuition et la réflexion), permettant ainsi d’assimiler plus facilement et plus rapidement un ancrage en hypnose.
- Apprendre à être authentique et aligné avec soi-même, sans culpabilité, pour gagner en mieux-être. Cela implique un travail sur l’acceptation de soi, l’affirmation de soi et le développement d’une relation positive avec nous-mêmes.
- Améliorer nos compétences de communication pour des relations plus harmonieuses, tant avec nous-mêmes qu’avec les autres. Cela peut être réalisé en développant des compétences relationnelles telles que l’utilisation du modèle de communication de la PNL, avec l’Hypnose Conversationnelle, mais aussi avec une écoute attentive pour établir un climat de confiance et de compréhension mutuelle.
En combinant ces approches, nous pouvons progressivement transformer nos schémas de pensée et nos comportements, et cultiver une estime de soi solide et une relation positive avec nous-mêmes ainsi qu’avec les autres.
Accomplir une vie remplie d’actions significatives mène à la réussite.
Dans cette ultime étape, nous franchissons le pas vers une vie épanouissante en prenant des mesures concrètes :
- Donner du sens à nos actions : Nous explorons ce qui est authentiquement important pour nous, ce qui nous motive et nous inspire profondément. En comprenant nos valeurs fondamentales, nous pouvons donner un sens plus profond à nos actions quotidiennes.
- Fixer des objectifs alignés avec nos valeurs : Nous établissons des objectifs qui sont en harmonie avec nos valeurs personnelles. Ces objectifs deviennent des points de référence pour orienter nos actions et nos choix.
- Découvrir nos ressources : Nous identifions et cultivons nos ressources internes telles que la résilience, la créativité et la persévérance pour atteindre nos objectifs. Nous cherchons également des ressources externes telles que le soutien social et les compétences pratiques.
- Trouver notre projet de vie : En nous rapprochant de nos valeurs fondamentales, nous définissons un projet de vie holistique qui donne un sens à tous les domaines de notre existence. Cela peut inclure des aspirations professionnelles, des relations enrichissantes, une santé optimale et un bien-être émotionnel
- Se concentrer sur le bien-être : Nous faisons le choix délibéré de nous concentrer sur ce qui est positif et nourrissant pour nous. Nous apprenons à nous entourer d’expériences, de relations et d’activités qui soutiennent notre épanouissement personnel.
En mettant ces principes en pratique,
nous progressons vers une existence plus riche, équilibrée et épanouissante,
où nos actions reflètent nos valeurs les plus profondes.
En conclusion, ce programme propose une variété de techniques permettant de retrouver l’estime de soi et de devenir acteur de sa propre vie. Il démontre que nous avons le pouvoir de modifier nos perceptions et notre vision de nous-mêmes de manière positive.
En résumé, il s’agit de passer de quelqu’un qui se laisse souvent influencer par son environnement à une personne guidée par sa véritable essence. C’est un chemin vers le renforcement de l’autonomie et de la résilience, où nous prenons le contrôle de notre vie en nous appuyant sur notre force intérieure et notre authenticité.
Si vous avez besoin d’en parler avec un spécialiste, vous pouvez le faire avec une simple demande pour démarrer une consultation et profiter de notre programme de résilience.
L’objectif est de guider la relation thérapeutique de manière à ce que la personne éprouvant une insécurité dans son attachement puisse, peut-être pour la première fois, ressentir un sentiment de sécurité. C’est un processus essentiel pour aider les individus à développer des attachements plus sécurisants et à améliorer leurs relations futures.
Effectivement, le processus peut prendre du temps et impliquer le traitement des traumatismes liés à l’attachement.
Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande vivement la lecture de ces livres :
La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) et l’Hypnose
Ce sont des outils puissants pour le changement de comportement et la transformation personnelle. Ils nous permettent d’agir sur notre dialogue interne dévalorisant et de neutraliser l’impact de souvenirs traumatisants ou d’échecs passés.
La PNL et l’hypnose offrent des techniques pour reprogrammer notre façon de penser et de réagir aux situations, en remplaçant les schémas négatifs par des modèles plus positifs et constructifs. Elles nous aident à générer une vision plus constructive de nous-mêmes et de nos relations avec les autres.